Formé dans différents champs disciplinaires des sciences humaines (l’histoire, la littérature, la science politique et surtout la philosophie politique contemporaine qu’il a enseignée à l’Université Paris 8 Vincennes/Saint-Denis), il produit depuis cinq ans des documentaires radiophoniques pour France Culture. D’un genre à l’autre, il travaille essentiellement trois registres documentaires : des portraits pour l’émission Toute une vie – pour laquelle il a réalisé, depuis 2020, quatre émissions : le portrait de trois cinéastes (Djibril Diop Mambety, Abbas Kiarostami et Roberto Rossellini) et, plus récemment, le récit de la vie et l’œuvre de l’avocate et activiste syrienne Razan Zaitouneh enlevée dans la Ghouta en décembre 2013 (réal. Yaël Mandelbaum). Des reportages pour La Série documentaire (LSD) dont le dernier, Liban, présent brûlé (réal. Séverine Cassar) retraçait, en quatre épisodes, plusieurs séquences de l’histoire contemporaine du Liban : la fin de la guerre civile et la mise en place d’un nouveau système politique oligarchique et mafieux, la crise économique de 2018, la tentative de révolution de 2019 et l’explosion du port de Beyrouth en août 2020.
Et des pièces sonores de création pour l’émission de création radiophonique L’Expérience (France Culture) pour laquelle il a réalisé – sa dernière création en date – un portrait du métro parisien la nuit auprès des personnes qui y vivent et y dorment : La Grande nuit. À celles et ceux qui vivent sous Paris (réal. Céline Ters, co-écrite, cette pièce a été nominée à plusieurs prix radiophoniques dont les Phonurgia Nova Awards).
Il anime régulièrement des ateliers d’initiation à la production radiophonique.
Il a également été co-organisateur et co-programmateur du festival Tumultes (Cévennes) deux années consécutives (2022 et 2023).
Il remporte, en juin 2023, le Grand Prix Sonore de la SCAM (prix de l’œuvre de l’année) pour une série sur la justice antiterroriste produite pour La Série Documentaire de France Culture (réal. Séverine Cassar) en 2022.
Il est, depuis janvier 2023, artiste en résidence au sein de l’association Peuple et Culture Corrèze.
Créations France Culture
Razan Zaitouneh. Sa présence et son absence.
Liban, présent brûlé. Une histoire contemporaine
-> 4 épisodes
La Grande nuit. À celles et ceux qui dorment sous Paris.
Roberto Rossellini, vie ouverte.
L’antiterrorisme français. La justice et la peur
-> 4 épisodes
La Paroisse morte, l’archive vivante. Jean-Luc Godard.
Nos silences. La cassette, l’arbre et l’enfant.
Autoportrait d’un écrivain. Joseph Andras.
Abbas Kiarostami. Le chemin et la rue.
Djibril Diop Mambety. Le cinéma comme il l’entend.
Radio cafés, chroniques françaises
-> 4 épisodes
Créations indépendantes
Le vent souffle où il veut
Le rêve de Jean
L’auteur
Réformés
Document #19 12.10/24
T.S. Eliot “Ne coûtant pas moins que tout“
T. S. Eliot “Ce que nous appelons commencement est souvent la fin
Et en finir c’est commencer
La fin est début et départ
PrièreD. W. W. Ô Dieu ! Puissé-je être en vie quand je mourrai.
Cité par Adam Philipps, Winnicott ou le choix de la solitudeDocument #18 09.10/24
Document #17 07.10/24
Document #16 18.09/24
Document #15 10.09/24
Document #14 09.09/24
Document #11 BIS 05.09/24
Document #13 29.08/24
L’antinomie de l’individuel et de l’universel tire son origine du langage. Le mot arbre désigne en effet indifféremment tous les arbres, en tant qu’il substitue sa propre signification universelle aux arbres singuliers ineffables (terminus supponit significatum pro re). Il transforme, autrement dit, les singularités en membres d’une classe, dont le sens définit la propriété commune (la condition d’appartenance) […] En effet, l’être linguistique (l’être-dit) est un ensemble (l’arbre) qui est, en même temps, une singularité (l’arbre, un arbre, cet arbre), et la médiation du sens, exprimée par le symbole .., ne peut en aucune manière combler le hiatus où seul l’article parvient à se déplacer avec désinvolture.
Un concept qui échappe à l’antinomie de l’universel et du particulier nous est depuis toujours familier, c’est l’exemple. Quel que soit le contexte où il fait valoir sa force, l’exemple se caractérise en ce qu’il vaut pour tous les cas du même genre et, en même temps, est inclus parmi eux. Il constitue une singularité parmi les autres, qui peut cependant se substituer à chacune d’elles, il vaut pour toutes.
Giorgio Agamben, La Communauté qui vient. Théorie de la singularité quelconqueDocument #12 27.08/24
Document #11 22.08/24
Pour rompre définitivement avec une certaine façon de faire du cinéma, il fallait commencer par rompre avec le concept classique de rupture. Ce fut – et c’est toujours – le début d’un long travail de style nouveau.
Jean-Luc GodardDocument #10 22.08/24
Document #9 14.08/24
Document #8 21.07/24
Ombrosa n’existe plus. Quand je regarde le ciel vidé, je me demande si elle a vraiment existé. Ces dentelures de branchages et de feuilles, bifurcations, lobes, touffes, fouillis délicat et sans nombre, et le ciel fait d’éclaboussures irrégulières et de découpures, tout cela n’existait peut-être que parce que mon frère y glissait de son pas léger de mésange, ce n’était qu’une broderie exécutée sur du néant qui ressemble à ce filet d’encre que j’ai laissé courir sur des pages et des pages, barbouillie d’effaçures, de renvois, de pâtés nerveux, de taches, de lacunes, et qui, par instants, s’égrène en gros pépins clairs, et par instants se condense en signes minuscules comme des graines punctiformes, parfois se retourne lui-même, parfois bifurque, parfois enfin, rassemble des grumeaux de phrases avec des contours de feuilles ou de nuages, et puis se grippe, et repart ensuite pour s’entortiller aussitôt et court et court et court et se dévide et enveloppe dans une dernière grappe insensée mots idées rêves et c’est fini.
Italo Calvino, Le Baron perchéDocument #7 06.07/24
Document #2bis